Lumen Avelli [ Fiche modifiée ] [ Terminé ].

posté le Lun 14 Mar 2011, 14:10

Nom : Avelli.
Son nom a été pendant longtemps le seul lien le raccrochant à sa famille décédée. Cependant, les années passent, et même les choses qu'on imagine ancrées profondément en nous disparaissent aussi facilement que de la fumée.
Il ne s'est jamais vraiment posé de question concernant l'éventuelle origine de son nom de famille. Il lui a été donné à la naissance et il le tient de son père : il se cantonne à ces bribes d'informations. Même s'il n'y attache plus d'importance aujourd'hui, en apparence du moins, il le garde dans un coin de sa mémoire. C'est une marque indélébile.
Peu de gens connaissent celui-ci, le garçon n'étant pas bavard quand il s'agit de sa vie antérieure. À vrai dire, l'appellation lui rappelle trop son passé humain. Il préfère l'oublie à la peine. La mort demeure déjà assez compliquée au quotidien sans qu'il n'éprouve la volonté de la rendre plus difficile encore.

Prénom : Il s'appelle Lumen, ce qui signifie « lumière » en latin. C'est un prénom mal choisi de toute évidence, étant un vampire. De cette appartenance, l'individu n'est pas habitué à faire le bien là où il va. Il n'est pourtant pas mauvais à l'origine, mais son âme immaculée autrefois s'embrume, se perd dans les vices.

Âge : Il a quatre-cent-soixante-quinze ans. Mais est-ce bien utile de le dire ?
L'âge n'est indispensable qu'à l'Homme parce que qu'il lui indique le temps restant avant le trépas éternel. Une sorte d'horloge qui ne s'arrête que lorsque le glas funèbre sonne sa mélodie. Lumen n'est toutefois pas humain. La vieillesse du corps n'a pas de réelle signification et ce qui en découle importe peu.

Âge de mort Humaine : Dix-huit ans et des poussières.

Classe : Vampire.

Pouvoir(s) : Dématérialisation.

Qui est votre Père ? Alessandro Volturri.

Caractère :

Citation :: Il fut un temps où la vie avait une signification. Je ne me souciais pas des problèmes de ce monde : une bulle infranchissable. Un obstacle contre les attaques extérieures. Mais aujourd'hui, il n'y a plus rien. Mon existence n'est qu'une souffrance continuelle et intarissable, qui s'écoule comme un torrent dans les eaux du temps. Quand je me regarde dans une glace, je ne vois que l'ombre de ce que je fus il y a longtemps. Je ne vois qu'un visage que je ne reconnais plus, que je ne comprends pas. Un visage qui ne goûte plus à rien et qui n'est plus que du marbre blanc.
La joie n'est que le répit de la détresse. La vie est si cruelle que je pleure chaque nuit de n'être que sa marionnette. Je ne contrôle rien et je m'en rends compte. Derrière-moi, je n'ai laissé que des débris éparpillés au sol. Devant-moi, il n'y a plus rien qui m‘attend. Mon âme saigne, maculée d'un linceul rouge. Je ne veux plus connaître la souffrance ! Ce sentiment de déchirure, de mal-être profond et incommensurable. La nausée qui vous tiraille et le ventre qui se noue comme si on enfonçait une lame dans vos entrailles.
Les gens heureux ne peuvent pas comprendre le ressenti de ceux qui ne le sont pas. Ils regardent un être dans la souffrance et se persuadent d'une quelconque peine. Simple pensée fugace quand le mal ne les ronge pas directement. Un malheureux n'est qu'un malheureux parmi une multitude de malheureux. Il n'est qu'un court moment d'attention dans leurs journées. Ils ne comprennent cette tristesse profonde que lorsqu'ils souffrent eux aussi. Et là, ils changent d'attitude.
Le monde est cruel, injuste, et il le restera toujours. J'aimerais d'ailleurs lui dire adieu. Mais je ne peux pas. Suis-je trop lâche, suis-je trop faible ? Je ne veux plus de cette vie mais elle continue pourtant, identique quand ce n'est pas pire. Cette vie qui ne veut plus rien dire et qui s'écoule sans fin.

Extrait du journal de Lumen.

Derrière son regard envoûtant et son visage fin, le garçon possède un caractère bien à lui. De prime abord, comme la plupart des individus, vampires ou même humains, il apparaît normal. Il peut sourire - légèrement - des situations extravagantes et burlesques rencontrées, ou bien même séduire les gens qui lui plaisent physiquement sans la moindre gêne. Et s'il n'en pense pas moins de la stupidité de la personne en face de lui, il joue quand même le jeu de l'hypocrisie, domaine repandu chez les gens de sa race. En somme, il ne fait que se fondre dans le moule. À cause d'une certaine « notoriété », il demeure néanmoins plus calme et plus réservé que les autres. Il sait comment s'y prendre et entretient l'image qu'on se fait de lui. Parce qu'au final, être admiré, même si ce n'est pas être aimé, est un sentiment fort agréable qui est loin de lui déplaire.

Il n'affectionne pas grand-chose. Outre peut-être le piano et les vices qui caractérisent les Immortels, il abhorre plus qu'il n'aime en règle générale.
Et sous cette apparence paisible, il recèle un fond plus sombre, une partie cachée qu'il ne dévoile presque jamais à ceux dont il n'a pas envie. Il calcule beaucoup et réfléchit donc toujours avant de faire la moindre action, le moindre geste. Mais lorsqu'il n'y parvient pas et qu'il s'avère qu'il se trompe, Lumen regrette rarement sa spontanéité et ne s'excuse presque jamais auprès de l'éventuelle personne concernée. Au fond, rien n'importe plus que lui-même. Il est le seul qui compte. Celui-ci n'a jamais pitié des malheurs qui arrivent aux autres et ne s'attache réellement à quasiment personne - même si deux ou trois personnages font quand même exceptions à cette règle. Il aide rarement les personnes qui le lui demandent, en-dehors de ses devoirs bien entendu. Après tout, pourquoi rendre un service s'il n'y a rien derrière ? N'est-ce pas ce qu'on appelle la … gentillesse ? Manque de caractère qui amène souvent plus de problèmes que de solutions.

Lorsqu'il est seul, il laisse souvent place à une paix intérieure. Il repense aux années passées, perdues. Les choses que les humains considèrent comme précieuses. Une vieille citation dit : « Tout bascule des fois si vite dans une vie, si vite que le passé s'efface comme dans un rêve ».
Ses souvenirs désormais ne sont effectivement plus qu'un rêve lointain.

Physique :

L'individu possède une silhouette fine ainsi qu'une allure féline qui laisse apparaître quelques muscles bien dessinés. Il mesure un mètre soixante-quinze exactement et a un poids qu'il ne saurait lui-même dire de combien - il ne se trimballe pas une balance sous le bras. Sa chevelure est claire, raide, aux reflets changeants selon la lumière de la lune. Elle tombe jusqu'à sa nuque ainsi que son visage, cachant de moitié celui-ci et passant devant ses yeux. Mais il arrive qu'il glisse ses mèches derrière d'un geste de la main. Une habitude en apparence banale qui a malgré tout tendance à mettre une pagaille impossible dans cette touffe.

Son regard est la plupart du temps vitreux, souvent perdu mais rarement joyeux. Ses yeux, quant à eux, sont bleus. On peut se rendre compte à quel point ils sont magnifiques de près. Absorbants, envoûtants, un océan infini et incommensurable. Et lorsqu'il divague au gré de ses pensées, ce qui est rare devant autrui, on peut presque lire dans son âme au travers de ceux-ci.
Le visage fin est bien dessiné. Enfin, la peau de son corps est blanche comme la neige, presque transparente.

Question vestimentaire, il n'y a rien de plus simple. Il aime les habits sombres, discrets. Pourtant, il arrive qu'il s'habille d'une autre manière dans la seule optique de plaire.
Il porte une bague gravée de son nom. Il l'a toujours eu au plus loin que sa conscience ne l'amène.

posté le Lun 14 Mar 2011, 14:12

Histoire ( non modifiée ) : Lumen est né un jour de pluie, dans un village sans grand intérêt pour personne, y compris pour lui-même, et dans une maison plus encore. Ce n'était pas un taudis -heureusement pour lui,- mais pas non plus une luxueuse maison. Son père, d'origine modeste, occupait des fonctions dans la justice. "Intelligent", "beau" et "fort", il eut malgré ça une triste fin, mourant en faisant son travail. Assassiné suite à un cambriolage ayant mal tourné dans une taverne du centre ville.
À compter de ce jour, sa vie pris une tournure différente, totalement à l'opposé de ce qu'elle était autrefois. Sa mère se mourant de désespoir et de chagrin tomba dans une longue dépression, qui hélas finit mal. Le piège s'était refermé, un piège dans lequel le plus vaillant des hommes pouvait sombrer, celui de l'alcool... L'alcool aidant, elle oublia, elle oublia jusqu'à son nom se perdant ainsi dans les méandres de ses tourments, noyant sa douleur dans ces verres teints des morbides couleurs de ce liquide qui l'entraînait chaque jour un peu plus dans les plus noirs tréfonds de l'être humain.

Parfois le soir, seul dans son lit, quand malgré lui, il entendait les gémissements apeurés de sa mère, encore rendue soûle par ces verres ingurgités à longueur de journée, il fermait les yeux, se blottissant sous ses couettes pour camoufler le bruit de celle-ci. Il s'échappait alors par la pensée dans un monde meilleur, un monde sans malheur, un monde où le sentiment du bonheur était en chacun. Une utopie... Ce rêve, cette échappatoire, il en rêvait chaque nuit, pleurant de tout son être quand le matin venait, l'enfant reprenant prise avec la réalité. Hélas, ce monde si beau, ce monde rêvé, il n'existait pas. Le monde où il vivait était teinté des sales et tristes couleurs du morne désespoir auquel il était condamné.
Sa mère, de nature très fragile, sombra dans un coma quelques mois plus tard, coma provoqué par ces soûleries à répétition. Le jeune enfant resta à son chevet à veiller. Un enfant d'à peine huit ans, qui voit sa mère mourir à petit feu, on change, face à ça... Face aux tours du destin. Il resta avec elle, jusqu'au bout.
Mais on ne peut changer le destin hélas. Peu de temps après sa mort, il fut recueilli par son oncle qui habitait une autre village.
Au début, l'enfant se referma sur lui-même, devenant plus sombre devant la perte successive de ces deux êtres qui comptaient le plus pour lui et pourtant qui l'avaient, chacun leur tour, abandonnés. Seul face à cette vie qu'il avait devant lui et qu'il ne voyait plus que comme solitude. Mais il trouva un peu d'aide, un réconfort dans l'art. L'écriture tout d'abord, faire comprendre le ressentiment éprouvé à travers les mots, les phrases. Puis la lecture, cet univers sans limites. Ensuite, il créa une carapace indestructible, se réfugiant derrière la psychologie. On pouvait beaucoup apprendre en regardant les gens. En réagissant comme eux, en copiant les pensées. Rire, se mettre en larmes, tout cela était si facile. Et à vrai dire, sa vie était donc devenu un jeu.

Dix années passèrent, les paysages changèrent. Même le parc où il se promenait se transforma. Il ne blâmait pas sa famille, parce qu'il avait reçu toute l'affection possible, mais Lumen n'aimait pas ceux-ci comme des parents. Pourtant plus sociable qu'avant, son âme restait de marbre. Dans la vie de tous les jours, il vagabondait ici et là pendant des heures et des heures. Très monotone, n'est-ce pas ? Mais celui-ci n'avait de toute manière rien d'autre à faire.

C'est pourtant lors d'une de ces fameuses journées, ou soirées dans le cas présent, que son existence se modifia de façon significative.

Quelle heure était-il cette nuit-là ? 23 heures, dans les environs. Tout était sombre. La lune éclairait à peine de sa faible luminosité le toit des maisons. Lumen ne pouvait entendre que le bruissement des feuilles contre les quelques arbres disposés des deux côtés de la route. Calme, trop calme. Mais après tout, un détail comme un autre, non ? Qu'avait-il fait aujourd'hui ? Il avait dormi, il avait mangé, il était sorti toute une après-midi, puis il s'était ensuite reposé dans l'herbe. Passionnant me direz-vous. Les mains dans les poches, sa tête était levée vers les innombrables étoiles dans le ciel. Silencieux comme la plupart du temps, il observait cette infinie illuminée. Il n'avait bien entendu pas remarqué la présence de l'être derrière lui, qui marchait à pas de félin. Que voulait-il, celui-là ?
La suite, elle, est incertaine, brouillée. L'évènement qui s'était produit n'était qu'un mauvais rêve, juste un mauvais rêve. Et pourtant ! Un rêve qui durerait des siècles, au sens propre du terme.

Le ciel était morne, d'un rouge pâle, menaçant comme imposant à la fois. Pareil à un champ de bataille, où les hommes, dans le trépas, gisaient dans une marre de sang. Il n'y avait pas un oiseau dans cette infinie rougeâtre. Le silence, le vide, le néant. Rien qu'un gémissement apeuré au loin, murmure porté par le vent.
Un rêve... Oui.

Il s'était réveillé différent. Tellement différent de ce qu'il avait été auparavant.

Et après ? La nuit infinie. Les jours suivirent les jours, les années, les années. Alors qu'il aurait du être poussière depuis une éternité, il était encore là. Là, entre les morts et les vivants, entre la lumière et l'obscurité...

posté le Jeu 24 Mar 2011, 20:07

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