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Valentina aurait pu être un légume, traumatisée par tant d'événements horribles qui lui sont arrivés (la mort de ses parents, son esclavagisme avant et après, les morts à l'hôpital) mais elle a choisi de le prendre avec humour pour survivre. Un humour cynique, sauvage, noir comme son cœur... dont elle rebat les oreilles de ses congénères. Elle ne sait pas s'arrêter, est impulsif voir stupide, ne réfléchit pas. Pour autant, c'est quelqu'un de courageux, dévoué, compatissant. Sa haine des vampires n'a aucune limite, elle prend un malin plaisir à les découper. Même si bien souvent c'est de manière indirecte, en envoyant au combat ses amis lycanthrope qu'elle soigne. Elle est certes aigrie par cette guerre qu'elle perçoit sans fin, et alors ? Elle se battra jusqu'au bout. Même si elle n'a aucune chance, même si elle doit y perdre son corps et son âme, c'est sa raison de vivre après tout... elle est lycan avant tout. Solidaire mais injuste, colérique. En amour, elle est plus sauvage que jamais. Ce sentiment qu'elle n'a pu découvrir qu'après plus d'un siècle lui est perçu de manière disproportionné, étrangère. En fait, elle se demande si elle peut vraiment l'éprouver... se contentant de feindre et d'exciter la chair dans la vie sexuelle relativement débridée de la meute. Il y a trois moments intense dans sa vie, ceux-ci, lorsqu'elle se bat contre un vampire et lorsqu'elle soigne un lupus qu'elle sait ne pouvoir sauver. A ces occasions seulement, elle se laisse aller à des crises de larmes appitoyantes car en vérité c'est quelqu'un de sensible, bien que ce ne soit pas une pleurnicharde au contraire, c'est plutôt un garçon manqué, volontaire, rebelle et indomptable. Elle a tendance à mépriser les étrangers et ceux qui veulent lui venir en aide (ce qu'elle considère vain) les mots d'injure viennent très facilement et sont avant tout présents dans sa tête. Quand elle est en colère contre quelqu'un, elle sait être froide comme agressive, veut que celui-ci se sente nul. Valentina sait se défendre, un peu trop même, on lui reproche souvent son côté rude. Où est la compassion et la tendresse me direz-vous ? Derrière le masque... Elle ne se dévoile qu'à ceux qu'elle connaît bien, eux seuls peuvent prétendre voir la vrai Valentina. On pourrait la résumer ainsi : touchante, brutale, instinctive, dévouée.
Elle a peu de loisirs en dehors du travail n'aimant pas trop s'amuser à autre chose que les relations sociales au sein de la meute. Valentina apprécie cependant la danse, les rares fois où elle si laisse aller et quand elle à l'occasion d'écouter de la musique, elle se sent voyager et passe un bon moment.

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Une chevelure rousse, d'un roux foncé tirant vers le rouge. Chevelure pleine de mèches en bataille, assez courte sans l'être trop non-plus. Ses cheveux lui tombent sur le front, parfois devant les yeux car sans être longs ils sont denses et épais, difficiles à coiffer. Elle a les sourcils arqués mais délicats, les yeux d'un vert-brun pénétrant, un petit peu en amande, semblant toujours ruisseler de larmes ou prédisposés à l'effrayement bien que ce ne soit qu'une impression due a leur extrême luminosité et sensibilité à la lumière. Ses narines de lycan sont évasées, son nez est rond et petit, ça ne se voit pas trop. Elle met ses lèvres en valeur avec du maquillage, qui paraissent alors plus grosses. Elle a de belles très blanches dents un peu tordues sur le côté certes mais il n'en paraît rien sur le devant, ses gencives sont roses. Son sourire jovial est charmeur, il reste longtemps sur ses lèvres avant de disparaître et s'esquisse facilement. Ses joues sont plutôt creuses car si elle de taille moyenne (1m66) son poids est léger (ça ne se fait pas de demander... bon ok... 49kg) une vrai plume. Elle a le menton arrondi ce qui fait penser à une bosse, il est tout de même assez fin. Son cou est mince et on y distingue ses veines qui ressortent lorsqu'elle parle. Elle a des formes moyennes, une démarche souple et sautillante. Sa voix est plutôt grave pour une femme. Elle s'habille en noir mais aime aussi les teinte violettes et bleus. Valentina aime les chaussures de marche en cuir bien pratiques et usées qu'elle porte. Elle a pour finir une petite natte à laquelle est accroché un très petit os d'animal. Elle n'a aucune cicatrice pour l'instant, la chanceuse.
Sa forme animale est beaucoup plus impressionnante, sa musculature double de volume, son pelage brun est fin, elle devient trapue, recourbée, les yeux jaunes, les dents longues la gueule en pointe. Est capable de faire des bonds gigantesques et de courir très vite sur quatre pattes. Ses vêtements devenus trop petits se déchirent si elle ne les a pas enlevés au préalable. Désormais, elle maîtrise sa transformation et est une combattante ivre de vengeance ce qui fait qu'elle combat avec l'énergie du désespoir, transformant une louve médiocre au combat habituellement en combattante correcte.

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Un jour dans une petite ville aux alentours de Venezia est née une fillette du nom de Valentina del Scazzi, son père et sa mère Promée et Mina del Scazzi accueillirent l'événement avec une grande joie, c'était leur première enfant et ils plaçaient beaucoup d'espoirs en elle. Mina était médecin dans un hôpital et son mari tenait une auberge, pas toujours bien fréquentée, mais il ne savait pas à quel point.
Valentina grandit dans une atmosphère tranquille durant les six premières années de sa vie, le revenu de ses parents lui permettant d'acheter un peu tout ce qui lui plaisait et que ses caprices lui dictait sur les marchés, les balades en péniche lui étaient familières, y compris les parcours les plus chers. Sa maison n'avait pas de quoi impressionner un noble, mais un honnête paysan, si. Promée l'avait hérité de son propre père qui le tenait sûrement lui aussi de son ancêtre, cela faisait leur fierté presque au même titre que leur petite fille. Pour autant, l'élue ne se rendait pas compte de la chance qu'elle avait, le mot « merci » ne faisait quasiment pas parti de son vocabulaire, elle était dans un état d'esprit qui voulait dire « tout cela m'est du, je suis une princesse » et ça amusait ses parents qui lui conféraient justement ce statut de rêve.
Tout bascula un jour où papa ne rentra pas à la maison, on pensa qu'il avait prolongé la nuit à l'auberge, Mina se dit même qu'il l'avait trompée, mais c'était pire encore. Autrement plus irréparable. On le vit revenir une semaine plus tard mais il avait changé, des changements infimes qu'on ne remarqua pas tout de suite, je veux dire au moment où il est arrivé. Si ce n'est son nouveau goût pour la violence qui frappa littéralement, lui, quand sa femme osa lui demander où il était passé, elle se reçut une gifle monumentale alors que Promée n'avait jamais levé la main sur elle auparavant. Valentina, témoin infortunée de cela, criait. Alors Promée l'enferma dans sa chambre et quand sa mère l'en délivra bien plus tard, elle n'avait pas pu retenir son envie d'aller aux toilettes et s'en trouvait humiliée, se sentait délaissée. Elle commença à haïr son père et ce sentiment se confirma par la suite.

« Papa est devenue une créature... de la nuit ! Ma chérie, il s'est fait mordre. »

Ce qu'elle ne lui montra pas, c'était les nombreuses traces de morsures et les bleus qui ornaient désormais son corps. La mère de Valentina lui murmura qu'ils devaient partir maintenant pendant qu'il était endormi, elle l'avait senti, son cœur ne battait plus. Leurs bagages furent faits rapidement et dans la discrétion, n'emportant que le plus important. Les économies, quelques vêtements, de la nourriture, un ou deux jouets et des objets personnels qui rappelaient à Mina le temps où son mari était humain. La petite fille de six ans ne comprenait pas ce qui se passait, elle pleurait à chaudes larmes mais en silence, consciente du danger. Ce n'était pas rien les larmes, un signe de grand désespoir, surtout dans les yeux d'une enfant. Qui a le droit de faire ça à un enfant ?
Hors, rien n'allait se passer comme prévu, tout allait être fait pour accentuer ce sentiment. Lorsque Mina et sa fille ouvrirent la porte de la demeure pour s'échapper, ils trouvèrent trois vampires devant l'entrée. Valentina aurait pu échapper au supplice, avoir une vie normale mais non...

« Où allez-vous ainsi chargées ? » demanda l'un d'eux, un colosse vêtu de noir, d'un ton faussement délicieux.

« Heu... ce ne sont pas vos affaires messieurs. »

« Je crois que si. Nous sommes des amis de Promée, et... »

L'imposant vampire saisit Mina à la gorge après s'être assuré qu'il n'y avait pas de témoins aux alentours, la précipita à l'intérieur de la maison.

« … il n'appréciera pas que vous lui faussiez compagnie ! »

A la suite de cette épisode, Mina et Valentina se trouvèrent prisonnières de la maison, qui était toujours fréquentée par des vampires peu commodes, elles vivaient dans la terreur et la violence. Le père de Valentina lui avait dit un jour qu'il ferait d'elle un vampire au moment de sa majorité et qu'elle pourrait se repaître du sang de sa mère à volonté, Valentina, qui avait alors huit ans, ne savait pas si il était sérieux mais elle espérait de tout cœur que non. Il s'avéra qu'il s'agissait de menaces en l'air, Promée ne se souciait plus de son enfant au point de la transformer, de partager son pouvoir, mais elle le trouverait ailleurs. Déjà, le cœur de celle-ci s'était profondément aigri à l'encontre des suceurs de sang qui lui avaient ravis son père, l'être qui était sensé lui servir de modèle et qu'elle devait respecter plus que tout.... loin s'en fallait. N'étant plus autorisée à sortir de la maison, Mina passait ses journées à se faire battre et à parler de son métier à sa fille pour la rassurer, l'un n'empêchant pas l'autre. Un jour, elle se fit ouvrir le bras d'un coup d'arme blanche tranchante, les vampires autorisèrent alors une amie de Mina à venir la soigner, pris de pitié ou simplement désireux de conserver leur esclave. Valentina éprouva alors beaucoup d'admiration pour cette femme guérisseuse providentielle, presque autant que pour sa mère, qu'elle aurait voulu soigner elle-même. Elle se jura d'apprendre.

Mais les vampires n'étaient pas sans ennemis, Valentina le comprit cette nuit de pleine lune fatidique. Les seigneurs étaient particulièrement alarmés et violents, n'arrêtaient pas de murmurer des choses qui la terrifiait comme « ils se sont échappés » ou « c'est trop tard », Valentina alors âgée de vingt-six ans (donc après dix-neuf longues années de captivité) le découvrit à ses dépends. Des coups sourds furent frappés à la porte à laquelle on avait placé de nombreux verrous, mais cela ne suffit pas. On entendait des grognements de bête de l'autre côté. La porte fut défoncé. Les vampires attendaient les lycans de l'autre côté, armés de glaives. Ils en tuèrent deux mais le reste se fit massacrer, son père prit alors Mina en otage, espérant gagner sa survie ainsi. Mais ce ne fut pas suffisant pour apitoyer les lycans alors à l'état de bêtes ivres de revanche. Quand il vit que c'était trop tard, Promée trancha alors la gorge de Mina. Le lycan poussa un grognement de rage et arracha sans difficulté la tête de Promée à son tour. Valentina était orpheline, en dix secondes elle avait perdu ses deux parents. Les loups ne firent pas de mal à la jeune fille qui était restée prostrée dans un coin à se cacher les yeux, sans réussir à se dissimuler tout des événements.

Ils partirent en l'abandonnant, les corps sans vie des vampires pour seule compagnie. Valentina avait remarquée que certains lycans s'étaient soignés avec du sang de vampire, elle comprit l'utilité de ce liquide et pour s'occuper et ne pas penser à son deuil, en remplit plusieurs bocaux avec un produit bien connu de sa famille de médecin pour ne pas qu'il coagule, elle avait pensé à tout. Lorsque Valentina reprit ses esprits le lendemain elle décida de sortir de la maison, chose qu'elle n'avait pas fait depuis des années ! Le monde extérieur grouillant d'activité l'impressionna, elle se protégeait la tête de ses mains, décida de se focaliser sur une seule chose : les traces que les lycans avaient laissés, elle les pista pour découvrir qu'ils étaient cachés dans une maison pas très loin d'ici. Elle entra sans frapper. Les monstres avaient repris forme humaine.

« Vous avez tués mon père ! »

« Hum... Certes, mais je ne pense pas que ce soit une grande perte, si ils réservaient le même sort aux humains qu'aux lycans... »

« Les lycans, loup-garou ? »

Valentina en avait déjà entendu parler dans les livres que sa mère lui lisait lorsqu'elle était enfant et dans la bouche de leurs oppresseurs. Elle savait qu'ils étaient des moins que rien et des bêtes.

« Oui, mais en plus humain. Pas comme ces brutes de vampires. Nous formons une meute, une famille, nous nous sommes libérés de l'oppression des vampires. »

« Je veux vous rejoindre ! » déclara elle sans réfléchir.

Devant l'incrédulité des lycans elle ajouta :

« Je n'ai aucun but dans la vie, ma famille est morte, toutes les personnes que je connaissais... même si comme vous dites, ce n'est pas une grande perte. Il ne me reste que vous, les lycans, qui m'avaient libérée. Faites de moi une lycan. »

Les loups se concertèrent un court instant, l'un dit qu'il trouvait que Valentina avait raison, qu'ils lui devaient bien ça. Ils l'informèrent de la précarité de leur situation, du fait qu'ils étaient traqués par les vampires, mais elle n'en avait cure. Lorsque à la prochaine pleine lune, après un cycle passé avec eux pour apprendre à mieux les connaitre et à s'intégrer dans sa première vrai société, le loup se transforma pour la mordre, Valentina eut un mouvement de recul du à la peur, mais elle était déterminée à aller jusqu'au bout. L'un des loups lui dit que ça risquait de faire un peu mal, elle tendit son bras et l'alpha la mordit. C'est cette nuit qu'elle bascula donc du côté de la résistance. Du côté opposé de tout ce que représentait son père, elle se libéra alors de sa tyrannie de la façon la plus irrémédiable qui soit.

La première transformation dura un cycle de douleur... elle s'en souvint toute sa vie. Cette sensation... tout le corps qui croît, les os et les muscles qui s'étirent, les poils qui poussent. La douleur, les cris. L'impression de renaître. Cette puissance... qui arracherait la tête d'un mortel d'un seul coup de dent. Le lapin vivant qu'on lui donna à dévorer pour rassasier sa faim, le premier sang. Mais ils durent se cacher dans la maison abandonnée. Valentina y restait cloîtrée lors des missions, ce qui ne faisait pas un grand changement pour elle. Hormis qu'elle était traité avec égards. Les membres les plus expérimentés de la bande partaient certain soirs de pleine lune « punir » les vampires. Elle pouvait désormais sortir sous surveillance. Redécouvrait le marché, les tavernes, les hommes... Parmi les « incidents » notables : on la dragua, elle qui était devenue un peu sauvage ne comprit pas, pourtant le jeune homme était charmant bien que brutal, il se prit un coup de poing dans le nez lorsqu'il posa sa main sur ses fesses. Michael la protégeait, c'était le loup qui l'avait mordu. Son seul ami.

Valentina n'eut pas le temps de faire ses preuves comme défenseur des dissidents. Il arriva le moment où un petit oiseau vint lui parler. Elle ne s'en étonna presque pas, après tout elle vivait dans un monde où on pouvait rester enfermé dix-neuf ans dans une maison gardée par des vampires et où des monstres (ce qu'elle était devenue sans regrets, ou ce qu'elle avait toujours été) venaient déchiqueter les oppresseurs à coup de crocs. Le moineau pépia, mais Valentina comprit « ils arrivent »... elle courra prévenir ses alliés, sa meute, devinant qu'il s'agissait des vampires desquels on parlait et maudissait chaque soir.

« Ils attendront la nuit pour les humains. Tu as un peu de temps pour te préparer. Nous allons nous battre, mais toi, tu n'es pas échappée d'une de leurs cages, ils ne te chercheront pas tu peux te cacher. » dit Michael.

C'était hors de question, Valentina déclina cette proposition. Grâce à son intuition et sa compassion, son intimité avec les membres du groupe, elle ressentait l'angoisse, la peur mais aussi le désir de liberté et de rébellion des lycans. Tout se passa comme la nuit où les loups l'avaient libérée, mais à l'inverse. Sauf qu'ils ne tuèrent pas mais firent prisonniers ses amis et elle, dépassés par le nombre, quatre fois plus et pas des faiblards. Les loups ne purent en tuer qu'un, Valentina infligea sa première blessure de guerre.

Ils avaient apportés de solides chaînes en acier, objets que la jeune louve reverrait pendant plus de cent ans à ses poignets. Elle fut séparée de ses amis, vécut dans les maisons des nobles vampires parfois en cage et maltraitée. Au mieux, considérée comme une animale de compagnie et une serviteur, au pire, une prostituée gratuite et un exutoire. Elle perdit sa virginité pour la première fois (car son état de lycan là forcerait à revivre indéfiniment cet instant) sans tendresse ni amour. Pour cela, la jeune fille à demi-sauvage comprenait néanmoins que c'était quelque chose de terrible et se jura vengeance. Mais elle du perdre la trace des premiers et non pas des derniers à l'avoir violé. Pendant un siècle (mais pourquoi ne mourrait-elle pas ?... sa mère lui avait pourtant dit qu'un humain vivait autour des cinquante ou soixante ans en moyenne) elle servit les vampires avec amertume, chose qu'elle avait fait il lui semblait toute sa vie mis à part quelques semaines de bonheur passé au sein d'une meute de loup-garou et les premières années de sa vie. Il lui arrivait parfois de se retrouver en compagnie de l'un d'eux, souvent il se rebellait alors et était violemment puni. Elle hésitait à suivre leur exemple mais pensait qu'il fallait qu'ils se regroupent avant de tenter le coup. Valentina comprit vite que les mâles n'étaient pas les pires, mais que la barrière des sexes n'arrêtait pas les vampires. Les moments les plus agréables étaient sans doute ceux où elle pouvait parler librement aux oiseaux alors qu'ils la croyait seule, qui lui apportaient des nouvelles du monde extérieur, ne faisant qu'augmenter sa rancune à l'égard des vampires. A ce qu'il semblait la domination des lycans leur était acquis, personne ne viendrait la délivrer à part peut-être leurs ennemis les démons, qui leur étaient pourtant bien inférieurs. Bougerait-ils le petit doigt dans le but de se faire des alliés ? Un élément décisif dans cette guerre.

Pourtant, son souhait fut exaucé mais pas de cette manière. Un soir de pleine lune Michael et les autres vinrent finalement pour elle, Dieu sait d'où ils débarquaient comme ça. Ils ouvrirent sa cage et elle se transforma pour leur prêter main forte. Il y eut une terrible bataille, Valentina vit son protecteur tomber au champ de bataille et elle en resterait mortifiée pendant des années. Devant l'afflux de vampires de plus en plus nombreux ils décidèrent de sauver ceux qui pouvaient encore l'être en se repliant vers la forêt, puis Venezia où ils avaient l'espoir de rejoindre une meute plus nombreuse. L'opération réussit. Valentina était libre, elle était heureuse, reconnaissante pour la première fois de sa longue vie. Elle rejoignit la résistance, désireuse de se venger de ceux qui l'avaient brutalisée toute sa vie durant sans la moindre pitié. Sa spécialité devint tout comme sa défunte mère, l'hôpital. Elle se sentait particulièrement utile au sein de cette guerre qui se profilait, soignant les blessés, selon certains « trop précieuse pour se battre » car les soignantes chez les rebelles étaient peu nombreuses. Elle apprit sur le tas, bien que les enseignements de sa mère firent qu'elle ne débutait pas totalement. Elle savait par exemple recoudre, cicatriser une plaie, extraire le pus, versait du sang de son père sur les blessures. Mais surtout elle apportait aux lycans un réconfort qu'elle n'avait jamais goûté, elle savait être douce et compatissante, admiratrice de ces grands guerriers et guerrières qui servaient la cause. Servir la cause, c'est ce qu'elle fit pendant presque un siècle, craignant à chaque instant d'être reprise par les vampires. Cela lui servait de letmotiv, jamais elle n'oublierait.