Bien le bonjour!


Nom : Giovane

Prénom : Lucrezio

Âge : trente-six ans

Âge de mort Humaine : Vingt-quatre ans

Classe : Vampire Renégat

Pouvoir(s) : Psychométrie

Qui est votre créateur ? Gabriele



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Caractère :

La complaisance fait les amis, la franchise engendre la haine. Térence

De prime abord, Lucrezio semble aisément pouvoir se confondre avec une statue de marbre, tant il sait rester calme et serein en toute situation. Charmant et posé, il est alors facile de penser que rien ne pourrait entailler son flegme si parfait. L'être réfléchi et méthodique qu'il est se montre également souvent perfectionniste dans tout ce qu'il fait, allant chaque fois jusqu'au bout des choses, ne négligeant jamais rien sur son passage. Certains penseront que ce jeune vampire est incertain, que son esprit est sens cesse envahit par le doute, mais Lucrezio est simplement quelqu'un de prudent, de sceptique, qu'il est difficile de convaincre tant il aime prendre son temps pour se forger une opinion mûrement réfléchie, et, autant que possible, indiscutable.

Cela le conduit à se montrer parfois orgueilleux, s'estimant plus à même de décider que les autres, ceux qui ne savent pas réfléchir. Légèrement narcissique, il prend nécessairement soin de son apparence physique, la soignant consciencieusement pour toujours se monter propre et irréprochable.

Lucrezio est ainsi quelqu'un de charmant, quelqu'un qui plait, ou du moins qui intrigue. Également galant il sait se monter agréable, de bonne compagnie. Cependant il reste discret, et même, mettant sa fierté de côté, modeste.

On prend alors le temps de le connaître, et on découvre le vampire sensuel, voluptueux qu'il est vraiment, et qu'il cherche systématiquement à cacher aux yeux de ceux qu'il ne connait pas encore. Au delà de cela, Lucrezio est un véritable esthète, qui apprécie tout ce qui est beau dans l'art certainement, mais avant tout chez la gente féminine, qu'il se plait à contempler comme il le faisait lorsqu'il était encore mortel.

Mais cette facette de sa personnalité, il ne la dévoile qu'à bien peu de gens. Les autres devront se satisfaire seulement de l'être froid et apathique qu'ils rencontreront peut-être un jour au détour d'une ruelle, dans laquelle seul un visage inexpressif daignera peut-être leur répondre.


Physique :

A cause de la faiblesse de nos sens, nous sommes impuissants à distinguer la vérité. Anaxagore

Une silhouette svelte, dégagée, habillée simplement avec beaucoup de goût confère au personnage toute son élégance, profitant largement d'une démarche droite et assurée, imperturbable. Grand et mince, Lucrezio pourrait paraitre frêle si cette détermination ombrageuse n'habitait pas son regard scintillant.

Ce visage fin et allongé, aux os saillants et anguleux, au teint blême comme si toute chaleur avait quitté son corps avec son sang, marque quiconque s'y attarde un instant ; ce visage impassible, à peine plus expressif que la stèle macabre d'un caveau, encadré par ces longs cheveux bruns, délicatement ondulés qui s'emmêlent si facilement tant ils sont fins. Par dessous quelques mèches factieuses, deux yeux pers brillent d'un éclat clair et scintillant. Ses deux gemmes fines scrutent chaque détail avec une attention glaciale, ne laissant rien leur échapper.

Un nez mince et pointu s'étire alors vers une bouche étroite, aux lèvres blanchâtres, pas plus vivantes que la peau glabre forgeant ce visage froid, résolu, mais également intriguant. Peut-être même peut-on parler de séduisant...

Pour le reste Lucrezio ne possède rien d'orignal. Si ce n'est peut-être cette tâche de naissance, dans son dos. Sur son épaule gauche se démarque une petite tâche brune, rappelant étrangement à qui veut bien le croire une croix pattée. Bien sûr cette marque n'est que peu visible, mais elle a toujours étonné ceux qui ont bien voulu la contempler un court instant de par sa forme quelque peu originale, insaisissable.



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Autre(s) : Je crois n'avoir rien à ajouter...

Comment avez-vous connu le forum : Par l'Antre du RPG.

Histoire

Une vie! Quelques jours, et puis plus rien. Guy de Maupassant

Venezsia, anno 1549

Le soir ne tarderait plus à fondre comme une épaisse coulée d'encre noir sur la ville rayonnante, mais personne ne semble décidé à rentrer seul chez soi pour quitter les flammes grandioses et les sublimes danseuses qui animent la cité de tant d'éclats colorés et joyeux. Au détour de chaque ruelle étroite, de chaque place immense, de chaque rue plus ou moins large, on peut croiser nombre de nobles, de bourgeois, de travailleurs, d'hommes et de femmes sillonnant la ville en bauta, tous semblables dans cette foule de capes noirs et de masques blancs. Parfois on tombe occasionnellement nez à nez avec quelques acteurs de la comedia dell'arte, interprétant facétieusement leurs rôles, ou encore quelques artistes aux multiples talents: jongleurs, danseurs, voltigeurs, musiciens... Rien ne pourrait venir perturber les réjouissances du grand carnaval de Venise.


Au beau milieu des festivités, quelque part dans la ville exceptionnellement
méconnaissable joue un jeune violoniste devant quelques passants attentifs. Lucrezio, imperturbable, interprète successivement tous les morceaux qu'il connait, sans jamais s'arrêter, égayant lui aussi les rues enjouées de Venise. Le jeune homme, à peine âgé de vingt-quatre ans, ne sait pas depuis combien de temps il joue, mais il sent ses doigts faiblirent sur les cordes de boyaux. La sueur froide perle sous sa larva au rythme d'un staccato ou d'un legato. Il sait qu'il devra bientôt s'arrêter, mais il continue, inlassable, comme si la magie dégagée par les lieux vole autour de lui et l'invite à prolonger sa mélopée, envoutant les promeneurs déguisés, encore peu habitués aux sons de cet instrument alors peu répandu. Cependant ils sont tous conquis, comme à chaque fois. Les nobles en apprécient le caractère unique, rappelant tantôt la vièle à cinq cordes, tantôt la lira da braccio des florentins. Le peuple lui aime les sons guillerets sur lesquels il est facile de danser nus pieds lors de ces fêtes populaires.

Mais la nuit reprend finalement ses droits, et tout le monde se voit obligé
de prendre le chemin de sa maison. Les nobles et les bourgeois organisent souvent des réceptions chez eux pour clore cette belle journée. C'est à l'une d'elle que se rend Lucrezio Giovane, petit bourgeois de l'est de la ville, violoniste peu reconnu, mais néanmoins apprécié par quelques familles de petite noblesse. Le jeune homme a rangé son instrument dans un petit sac de voyage, prenant soin de le protéger avec quelques vieux chiffons, et se dirige alors lentement vers l'ouest, prenant son temps pour admirer la cité embellie par les festivités. Rien n'est plus beau que le long rideau noir de la nuit tombant sur la grande Venise du carnaval, tel la fin du spectacle grandiose sous les applaudissements enthousiastes de la foule. Absolument rien ne peut rivaliser avec pareille splendeur. A ce moment Lucrezio est ravi: Sa ville est magnifique, et cette ambiance chaude et réconfortante ne peut que le rendre heureux. Rajustant sa bauta, il s'arrête devant une merveilleuse petite maison: il vient d'arriver.

C'est à ce moment que tout bascula. Une main ferme s'empare de son poignet, le contraignant à lâcher son petit sac qui tombe sur le sol dans un petit bruit sourd. Quelque chose de glacial se referme vigoureusement sur sa nuque, perçant d'un coup la peau chaude du jeune homme, faisant jaillir la précieuse source de vie de son cou. Lucrezio s'effondre à son tour sur les pavés gris...

***
- Lucrezio! Viens donc voir ce que j'ai t'ai ramené!

Lucrezio ne devait pas avoir encore vingt ans ce jour là. Son père, Aurelio Giovane, avait bâti une petite fortune sur le commerce des épices. Il venait de faire connaissance avec Andrea Amati, luthier Vénitien de renom. Celui ci lui avait fait cadeau d'un de ces nouveaux instrument: un violon, pour le remercier de quelques services qu'il lui avait rendu. Aurelio offrit ce violon à son fils unique, Lucrezio. Ce jour là, le jeune homme songeur et amoureux devint un artiste talentueux, composant lui même les morceaux qu'il allait interpréter. Ce jour là, la vie de Lucrezio changea du tout au tout.

***

Je sens que je suis libre mais je sais que je ne le suis pas. Emil M. Cioran

La pluie tombe sur la rue, emportant avec elle le sang vermeil du jeune homme entre les pavés sinueux. Debout dans l'ombre de la belle maison à peine éclairée, Lucrezio fixe d'un regard éteint la nuit. Quelque chose en lui a changé, quelque chose d'essentiel. Épuisé, le musicien abandonne son instrument, et disparaît dans les ténèbres, chat silencieux dans l'obscurité menaçante de la ville éteinte.

Ce qui se passa ensuite, Lucrezio Giovane a choisi de le laisser disparaître dans les bas tréfonds de l'oubli. Tout comme ce qu'il avait était, avant. Il apprit à chasser ceux qui l'applaudissaient quand il jouait encore devant eux, il apprit à haïr les lycans, il apprit à aimer celui qui se présenta alors
comme son « créateur », celui-ci même qui lui enseigna les lois machiavéliques du clan... Lucrezio le suivit aveuglément plusieurs nuits durant, n'ayant d'autre but que d'étancher sa soif perpétuelle. Damné, résolu, le jeune vampire n'était alors plus que l'ombre incertaine du musicien qui sillonnait jadis les rues, archet en main. Le vampire n'était plus qu'un souffle de mort et de souffrances, valet démoniaque du Malin. La charogne qui vivait encore en lui apportait inexorablement le deuil sur son chemin, faucheuse immortelle rôdant entre les ombres sombres de la belle et triste Venise.

Venezsia, anno 1553

Quatre ans déjà... Cela fait maintenant quatre longues années que Lucrezio suit inconsciemment son créateur, Gabriele Volturri. Quatre ans de servitude, de dévotion, de cécité. Tel l'aveugle qui n'a jamais vu la lumière du soleil de ses yeux, Lucrezio n'a fait qu'obéir aux commandements du créateur, acceptant sans condition les tâches ignominieuses qui lui étaient réservées.

Mais tout cela est désormais révolu. Désireux d'agir de nouveau par lui même, sans que sa conduite se voit incessamment dictée par l'intransigeante et insatisfaite triade Volturri, Lucrezio s'est enfui. Laissant derrière lui ces quatre années de profonde léthargie, et par la même occasion sa vie passée, le jeune vampire ouvre enfin ses yeux lourds, et son regard transcende déjà le présent pour atteindre l'avenir. Lucrezio a fait un choix sur lequel il ne pourra plus jamais revenir. Qu'importe si ce choix est une erreur, il a devant lui toute une éternité pour le déplorer.

Venezsia, oggigiorno

Lucrezio Giovane n'existe plus depuis bien longtemps aux yeux de son créateur. Le vampire, encore semblable à l'enfant qui vient de naitre, a quitté le chaud et sécurisant foyer dans lequel il a grandi. Apostat, considéré désormais comme un parjuré, il a trouvé refuge dans le quartier de Cannaregio, où la poignée de renégats qui, comme lui, abandonnèrent
leur grande famille pour lutter contre la domination odieuse des Volturri, qui perdure depuis bien trop longtemps, l'acceptèrent parmi eux, malgré sa jeunesse et son ignorance.

Si aujourd'hui Lucrezio pense enfin s'être intégré aux renégats, il n'en
demeure pas moins que son immaturité reste un fardeau. Les vampires plus âgés le regardent trop souvent de haut, comme une mère gronde son enfant lorsque celui-ci fait une bêtise de part son ignorance. Mais le jeune sait dépasser ces préjugés, et brille souvent par son intelligence et sa sérénité. Épris de la cause des lycans, il est prêt à aller jusqu'au bout pour obtenir leur émancipation, et pour mettre définitivement fin au règne des trois frères Volturri qui s'éternise depuis trop longtemps.

Tantôt espion, tantôt assassin, Lucrezio a également retrouvé son violon. Même si il sait que la musique ne résoudra jamais ce conflit, il compte sur elle pour lui donner la force de continuer, sans jamais avoir à regarder en arrière...

Tu as embrassé la bonne cause. Malheureusement, c'est aussi la plus dangereuse. Prends donc garde à toi et n'accordes ta confiance qu'aux êtres de valeurs...


FICHE VALIDEE

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N'oublie
pas de créer ton
Livre de la
Nuit si tu ne veux sombrer dans l'oubli



[mode admin Off] Gnyyyyyyya un renégat ! *.* Bienvenuuuuuuuuuuuue à la maison ! *sort*