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Le plus souvent pour décrire une personne il est assez simple de faire un tableau avec deux colonnes : qualités, défauts. Sauf pour Angelo.

Non, non ce n'est pas de la mauvaise volonté de ma part. Le souci de notre Vampire est qu'il est tellement changeant selon qu'une personne lui est cher ou qu'il s'en moque qu'il faudrait interroger chaque personne le connaissant, que chacune fasse le tableau nommé ci dessus et lire tous les tableaux pour espérer comprendre réellement le jeune homme que vous avez devant vous.

Oh au premier abord tout le monde a plus ou moins la même réaction. Quel abruti prétentieux. Ce n'est guère flatteur me direz-vous. Il faut dire que sa tendance à se foutre de tout le monde et donc à mépriser toute personne croisant sa route n'aide pas à le rendre sympathique. Ajoutez à cela, une ironie mordante, une violence verbale et physique parfois mal maîtrisée ainsi qu'un certain sens du sadisme et vous comprendrez facilement qu'il ne fait pas parti des gens que l'on a envie d'avoir comme ami. Ce qui semble lui convenir très bien car il donne l'impression d'une asociabilité assez impressionnante à la limite de la réclusion. Il faut dire que ce Vampire a un sérieux souci avec l'autorité et que les règlement et lui font dix voir cent. Sa philosophie ? Vivre sa vie selon SES règles et qu'importe si pour cela il doit prendre de coups. Que sont quelques blessures en comparaison de l'ivresse de la liberté ? Allez soyons franc, ce n'est pas par simple esprit de contradiction qu'Angelo agit ainsi, c'est avant tout un souci de compréhension des codes sociaux de sa société. Ça pour les connaître il les connait mais il n'arrive tout simplement pas à les comprendre. Un exemple frappant est son incapacité à jouer l'hypocrisie sociale. Je m'explique : vous croisez une jeune maman avec son nouveau né, ce dernier ressemble à une gargouille fripée mais par politesse vous vous extasierez devant ce bébé ou du moins vous tairez votre avis et bien Angelo non. Il dira purement et simplement que ce lardon est moche à souhait et peu importe que la maman soit outrée et pense que cet homme est un parfait goujat !

Et c'est là que se fait la différence entre ceux qui connaissent Angelo, de ceux qui ne regardent que sa carapace. Car ceux qui le connaissent comprendront que ce n'est pas par méchanceté pure, quoiqu'il en soit parfaitement capable, qu'il dira une vérité qui blesse mais simplement parce qu'il ne comprend pas l'intérêt de cette hypocrisie sociale qui le révulse. D'ailleurs bien que solitaire, Angelo n'aime pas pour autant l'isolement. Avoir une personne à chérir est très important pour lui. Il semble presque avoir un besoin viscéral de se raccrocher à une personne, pour ne pas se laisser aller à des idées noires, bien que si vous l'interrogez il s'en défendra farouchement.

Pour ceux qui le connaissent, cette carapace de mépris est avant tout une armure, un blindage. Cela ne veut pas dire qu'il aime tout le monde mais qu'il joue au misanthrope, simplement qu'il préfère écarter de lui les gens plutôt que de souffrir à cause d'eux ou pire d'être la cause de leur souffrance. Si vous réussissez à passer cette protection, si vous savez éveiller son intérêt, de façon positive cela va de soi, alors vous découvrirez quelqu'un de tendre et attentionné, pouvant faire des concessions à ses principes pour un sourire de la personne qui a su voir plus loin que ce qu'il donne à regarder. Vous comprenez un peu mieux ma difficulté à vous décrire Angelo ?

En fait tout est question de confiance. Vous n'avez pas sa confiance n'essayez pas de poser un doigt sur lui, vous l'avez il acceptera un câlin de bon cœur. Vous avez sa confiance, il essaiera de vous aider, vous ne l'avez pas il vous aidera à couler. Je pense que je vais arrêter là les exemples car vous commencez à cerner qui est Angelo.

Une autre caractéristique de ce charmant Enfant de le Nuit est son ... racisme presque viscérale. Lycans, Démons et Vampires vivant en harmonie avec les autres races sont pour lui une aberration sans nom. N'y voyez pas un relent de anciennes haines, dont il se moque complètement, trouvant même ridicule cette guerre qui avait failli avoir raison des êtres nocturnes. Il considère simplement sa Race comme supérieure aux autres et ne voit pas pourquoi il doit être mis à égalité avec ce qu'il voit comme des sous espèces. Les Loups sont moitié animaux, les Démons ne sont que des nuées incarnées, des tas de poussières qui volent des corps, comment peut-on sérieusement les comparer et les considérer égaux aux Vampires, ces être puissants, intelligents, sensuels ... Non vraiment il ne comprend pas.

Enfin dernier point à soulever concernant qui est Angelo Mancini, il ne vaut mieux pas le croiser alors qu'il a l'estomac dans les talons. . Jeune Vampire avide de sang, Angelo peut, quand il était en manque de ce liquide vital, entrer dans une rage sans nom que seule a vue du sang parvient à calmer. Il n'hésitera pas à faire preuve d'une cruauté sans nom contre toute personne qui se mettra entre lui et son repas, Lycans, Démons et même Vampire.

Si vraiment vous voulez résumer Angelo alors vous pourrez dire qu'il est insolent voir même orgueilleux, ne reconnaissant aucune autorité, il vit selon ses propres règles. Cruel dans ses haines, tendres dans ses amitiés, les coups et la souffrance ne le feront pas plier car seul pour lui compte de se sentir libre.

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Lorsqu'il est devenu Vampire, Angelo avait atteint sa taille d'adulte et son mètre soixante-seize était une belle taille pour l'époque. Pourtant, sans être maigrichon, il ne dégage pas une impression de personne imposante. Il faut dire que passer son temps à échapper à la garde de Venise l'a aidé à garder une ligne svelte et harmonieuse qui l'accompagna dans la vie Immortelle. Sa silhouette agile et féline est mise en avant par des mouvements toujours très précis qui gardent néanmoins une volupté et une fluidité sensuelle. Tout en lui fait penser à un félin, une sombre panthère ou un discret ocelot.

Maintenant que nous avons vu le tableau de loin, rapprochons-nous pour en observer les détails. Ce qui marquera sûrement au premier abord, c'est cette opulente chevelure noir qui lui descend jusqu'à son séant et qu'il porte selon son humeur libres ou attachée par une lanière fine et de temps à autres quelques tresses viennent l'agrémenter, non pour leur aspect esthétique, simplement pour pouvoir combattre plus librement. Pour passer inaperçu il pourrait la occuper chaque soir mais il vaut mieux éviter d'approcher un quelconque objet coupant de sa crinière, du moins si l'on tient un tant soit peu à la vie. Grâce à cette longue chevelure ses traits, durcis prématurément par une vie pas toujours rose sont affinés et adoucis. La seule lueur dans ce visage sombre semble provenir de ses yeux si particuliers.

Un océan d'ambre, devenant flamme sous une émotion violente ou glacier sous un mépris évident, entouré de longs cils bruns. Et lorsque les fins sourcils qui ornent son front se froncent, il vaut mieux ne pas se trouver dans les parages où alors être prêt à essuyer une colère terrible.

Son visage fermé et habituellement froid et parfois traversé d'un sourire, mais peut on réellement appeler sourire ce concentré de cruauté ou de mépris, selon la situation, qui traverse ses lèvres fines. Mais peut-être vaut-il mieux qu'elles restent fermée, car lorsqu'elles s'ouvrent c'est bien souvent pour déverser des paroles assassines.

Continuons notre observation en nous arrêtant sur ses mains. Des mains d'artiste qui savent faire naître mille rêves avec une plume et un bout de parchemin ou mille plaisirs sur le corps d'un amant ou d'une maîtresse. Mais elles révèlent aussi qu'Angelo n'est pas aussi calme qu'il laisse penser. En effet ses ongles sont en permanence rongés, parfois jusqu'au sang.

Maintenant que nous avons fait le tour de ce que la Nature lui a offert, attardons-nous quelques instants sur les parures qu'il aime revêtir. De par son passé de voleur, Angelo aurait pu, en accédant à l'immortalité, tomber dans le luxe et la frivolité. Mais ce serait mal connaître le Vampire et sa vêture est d'une grande simplicité. Chemise, pantalon, botte, veste, jamais plus, parfois moins. Question couleur pas de grande variété non plus, Angelo ne s'éloigne jamais beaucoup de noir. Parfois un vert sombre ou un bleu profond, mais guère de rouge écarlate ou de jaune pétillant.

Pour résumer nous pourrions dire : bien fait de sa personne, sans pour autant pouvoir se vanter d’être d’une beauté époustouflante, Angelo a su au fil des ans se forger un physique agréable subtil mélange entre la sobriété et un négligé savamment organisé.

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Comme beaucoup de femmes, la mère d'Angelo a, le jour de son accouchement, maudit les hommes sur vingt générations et comme beaucoup de mères, elle a oublié toutes ses malédictions en voyant son enfant. Comme beaucoup d'hommes à l'époque son père est allé à la taverne du coin, vider sa paie, en clamant haut et fort sa fierté d'avoir su engendré un fils qui comme lui deviendrait forgeron.

C'est donc dans une famille normale, de la population artisanale de Florence que naquit le garçon. Son père régnait avec fermeté sur sa forge mais toujours avec justesse. Ses apprentis recevaient des taloches, mais seulement quand elles étaient méritées. Bien sûr il n'était pas un de ces forgerons chez qui la noblesse fait la queue pour obtenir la dernière arme à la mode, mais il avait une solide clientèle chez les bourgeois qui préféraient des objets peut être moins raffinés mais bien plus solides.

Sa mère s'usait les yeux comme brodeuse tout en veillant à l'éducation de ses rejetons. Car après Angelo, trois autres enfants vinrent agrandir la famille : Claudio, Leandro et Valerio.

Lors de sa huitième année, Angelo quitta avec sa famille la belle Florence pour la mystérieuse Venise. Son père attiré par toujours plus d'argent avait investi toutes les maigres économies de la famille dans le rachat d'une forge. Quelle ne fut pas la déception quand l'enfant découvrit sa nouvelle vie. On lui avait parlé d'une cité riche, éblouissante et lui tout e qu'il voyait c'était des maisons délabrées cernées par des canaux, d'où émanait une odeur de putréfaction. Leur nouvelle maison était rongée par le salpêtre et ne comptait que deux pièces, dans une ruelle si sombre que jamais le soleil n'y venait. Et combe du malheur, alors qu'à Florence il pouvait aller à l'école, chez les prêtres, ici il du tout abandonner pour devenir un petit ouvrier sur le port. Comme beaucoup d'enfant de la Sérénissime il effectuait les tâches que les adultes ne pouvaient faire.

A travailler 15 heures par jour pour un salaire de misère, le petit garçon perdit vite de sa joie de vivre et devient taciturne. La seule chose qui semblait l'intéresser c'était ses frères. Quand deux ans après leur arrivée Claudio fut lui aussi envoyé au travail il se rebella, hurla et reçut une correction comme jamais et son cadet dû quand même aller se tuer à la tâche pour quelques pièces.

Le temps passait mais rien ne s'arrangeait et quand le garçon fêta ses 13 ans son seul cadeau fut d'amener avec lui le petit dernier, le doux et sensible Valerio au port avec lui. Car les affaires allaient mal et pour ne rien arranger sa mère était encore enceinte, alors tous les enfants étaient mis à contribution.

Son premier choc fut la mort de Valerio, chargé de paquet trop lourds pour lui, le garçonnet tomba à l'eau et personne ne fit un geste pour le sauver. La vie n'avait pas grande valeur à l'époque.
Et c'est à partir de là que tout dérapa. Dévastée par la mort de son enfant, sa mère mit au monde un enfant mort né, deux mois avant la fin de sa grossesse. Le manque d'argent et l'hygiène déplorable de l'époque furent fatales à cette pauvre femme.

On pouvait reprocher beaucoup de chose au père d'Angelo mais une chose devait lui être accordé, il aimait passionnément son épouse et la mort de cette dernière le plongea dans le plus profond abattement. Très vite, il plongea dans l'alcool et délaissa son travail à la forge, les affaires périclitèrent et la ruine survint.

Aussi quand un homme lui proposa une bourse en échange de Claudio et Leandro, l'homme n'hésita pas et vendit ses fils. Angelo n'était pas compris dans le lot, il ressemblait déjà trop à un homme et c'est l'incompréhension la plus totale qui se saisit de lui quand il vit des hommes venir prendre ses frères. Il essaya de lutter, de se proposer à leur place mais que pouvait-il faire contre cinq hommes dans la force de l'âge ? Il reçut un coup violent sur la tête et quand il se réveilla il ne trouva nulle trace de ses frères.

Ce fut trop pour l'adolescent qui, à 15 ans, quitta sa « maison » synonyme de douleur et de haine désormais. Il chercha ses frères durant des mois avant de comprendre qu'il ne le reverrait jamais. Si ils n'étaient pas déjà mort, ils croupissaient dans un bordel sordide. Et si il ne voulait pas en arrivait lui aussi à se vendre, il fallait qu'il trouve un nouveau foyer, un nouveau chez lui.

Et c'est une bande de voleur qui lui offrit cette nouvelle « famille ». Il faut dire que 7 ans à travailler sur les bateaux lui avaient apporté une souplesse et une agilité très intéressante pour les coupes bourses qui « l'adoptèrent ».

Au fil des mois, Angelo découvrit un autre monde, rempli de violence, de vice et de coup bas. Mais loin de l’écœurer cette nouvelle vie, semblait l'avoir épanoui en quelque sorte, comme si il était enfin libéré des pressions de la vie honnête. Oh bien sûr il avait parfaitement conscience qu'au moindre faux pas, il se balancerait au bout d'une corde et que son ami d’aujourd’hui pouvait être celui qui le poignarderait demain mais cela lui plaisait. Enfin il se sentait vivant.

Et puis ce fut la nuit de sa mort, la nuit de sa renaissance.

Une fois de plus il avait flambé son maigre butin en opium et en débauche. Une fois de plus il se trouvait amorphe entre les bars d'un(e) parfait(e) inconnu(e). Aussi quand cet homme étrange s'arrêta devant lui et le prit dans ses bras, il ne réagit pas, se contentant de fixer cet homme au teint de porcelaine. Le reste de cette nuit là reste assez floue même aujourd’hui. Il se rappelle vaguement avoir été lavé, rasé, apprêté comme si il allait à un bal puis plus rien, un grand trou noir.

C'est le douleur qui le réveilla. Une souffrance innommable. Quelque chose ou quelqu'un était en train de lui arracher les entrailles, du moins c'est l'impression qu'il avait. Un feu intérieur le ravageait et comble de la honte il se vidait de par tous les orifices. Ce supplice dura trois nuits, trois nuits durant lesquels cet inconnu ne se montra pas, le laissant se tordre de douleur sans la moindre compassion.

Et puis vint la quatrième nuit. Cette fois ce fut une impression de faim qui le réveilla. Il avait de nouveau était lavé, habillé mais Angelo ne le remarqua pas de suite, trop hanté par cette sensation de faim qui lui retournait le ventre. Et alors que cette dernière menaçait de le rendre fou, un bruit vint à ses oreilles, un bruit qu’il n'aurait pas du entendre, le frôlement d'un tissu contre le mur. Se retournant brusquement, au risque de se rompre le cou, il vit l'inconnu qui l'avait enlevé.

Il tenta de se jeter sur lui mais il ne put faire plus d'un pas qu'il se retrouva cloué au sol incapable de bouger, de parler. L'homme lui sourit puis alla s'asseoir sur un fauteuil regardant son Infant qui le défiait du regard puisqu'il ne lui restait plus que ça pour se défendre. Et puis il commença à parler, à lui expliquer qui il était, qui Angelo était désormais, quel serait son monde à compter de ce jour. Autant vous dire que la surprise fut de taille pour le jeune homme pour qui Vampire, Lycans et autres créatures de la Nuit appartenaient aux légendes.

Son premier réflexe, lorsque son créateur leva son pouvoir fut de passer sa langue sur ses canines et il faut l'avouer, il fit un bon de carpe quand il sentit des crocs dans sa bouche. Son second geste fut de tâter sa poitrine à la recherche d'une battement de son cœur mais rien … le silence total …

Aussi fou que cela pouvait lui paraître il était un Vampire !

Les premiers mois au côté de Fabiano, son créateur, furent épiques. Entre belle entente et franches engueulades, autant vous dire que le calme était rarement au rendez-vous dans l'appartement que les Vampires occupaient dans le quartier de Santa Maria Formasa.

Leur principal dissension ? Le respect que Fabiano éprouvaient pour les autres races nocturnes, alors qu'Angelo les avaient méprisé dès le début de sa vie Immortelle. Il ne pouvait pas l'expliquer c'était physique. Il ne comprenait pas comment son créateur et les autres Vampires pouvaient tolérer d'être mis au même niveau que des animaux et des tas de poussière !

Si au départ son créateur attribua cette haine à une résurgence de la Grande Guerre , il dû bientôt admettre que non, son Infant n'avait que faire des ancienne querelles, il était tout simplement raciste. Et cette constatation finit par avoir raison de leur entente. Angelo partit s'installer dans le Palazzo Grimani di San Luca, ne pouvant supporter la proximité avec ce qu'il considérait comme des sous espèces.

Cette nouvelle vie Immortelle ne fit pourtant pas oublier au Vampire son ancienne activité et avec ses sens sur développés et sa télépathie, Angelo continua à vivre une vie de voleur débauché.